🚨 Voici les 5 actus des Antilles-Guyane à retenir cette semaine ⏳🌴

Les programmes de citoyenneté par investissement dynamisent l'économie de cinq États caribéens - Actu 1

Cinq pays de la Caraïbe orientale — Antigua-et-Barbuda, la Dominique, la Grenade, Saint-Kitts-et-Nevis et Sainte-Lucie — enregistrent une hausse de la demande pour leurs programmes de citoyenneté par investissement (CBI). Ces dispositifs permettent aux ressortissants étrangers d’obtenir la nationalité en échange d’un investissement à partir de 200 000 dollars, souvent par le biais d’un achat immobilier ou d’un don à un fonds de développement national.

🛂 Des avantages fiscaux et une grande mobilité
Ces passeports offrent un accès sans visa à environ 150 pays, dont l’espace Schengen et le Royaume-Uni (sauf pour la Dominique), ainsi qu’une fiscalité avantageuse : pas d’impôt sur les plus-values ni de droits de succession. L'obtention se fait à distance, sans exigence de résidence, ce qui séduit une clientèle internationale.

📈 Un engouement croissant
Les demandes ont bondi de 12 % depuis fin 2024, en particulier de la part de citoyens américains, mais aussi de ressortissants d’Ukraine, de Turquie, de Chine ou du Nigéria, préoccupés par l’instabilité ou en quête d’alternatives stratégiques. Face à cette croissance, certains pays comme Antigua ont relevé le seuil d’investissement immobilier à 300 000 dollars.

💰 Un pilier économique majeur
Ces programmes représentent jusqu’à 30 % du PIB dans certains États et ont permis de financer des projets d’infrastructure, de santé et de reconstruction post-catastrophes.

🔍 Sous surveillance internationale
L’Union européenne et les États-Unis s’inquiètent toutefois des risques de blanchiment d’argent ou d’évasion fiscale. En réponse, les pays concernés ont renforcé les contrôles : vérifications approfondies des candidats, entretiens obligatoires, audits et création d’un organe régional de régulation.

Ces efforts visent à garantir la transparence et la durabilité de ces programmes, devenus des leviers incontournables pour les économies insulaires.

Statut de la Guyane : ouverture des discussions à Paris autour d’un projet d’autonomie-Actu 2

Le 30 juillet 2025, le ministre des Outre-mer Manuel Valls a rencontré à Paris une délégation d’élus de la Collectivité territoriale de Guyane (CTG) afin de lancer un nouveau cycle de discussions sur l’évolution statutaire du territoire. Cette rencontre marque une relance du projet d’autonomie guyanais, en suspens depuis mars 2024.

🗣️ Un projet soutenu par les élus locaux
Porté notamment par Gabriel Serville, président de la CTG, ce projet vise à doter la Guyane de compétences élargies, notamment en matière d’aménagement, de transport, d’agriculture et de gestion des ressources naturelles. Les élus souhaitent aussi obtenir un « pouvoir normatif transféré », pour édicter des « lois pays », adaptées aux réalités locales. Cela nécessiterait une révision de la Constitution.

📆 Calendrier à venir
Un calendrier a été esquissé : une rencontre avec Emmanuel Macron est prévue d’ici septembre, suivie d’un nouveau déplacement de Manuel Valls en Guyane à la mi-septembre. L’objectif affiché est d’aboutir à un accord d’ici fin 2025.

🤝 Document de la CTG adopté comme base de travail
Les élus présents ont signé un relevé de décisions, actant que le document d’orientation de la CTG servira de base aux discussions institutionnelles à venir.

⚠️ Des voix discordantes
Les députés Jean-Victor Castor et Davy Rimane ont boycotté la réunion, dénonçant dans une lettre ouverte l’exclusion de la société civile du processus. Ils appellent à un débat plus large et participatif sur l’avenir du territoire.

🏞️ Enjeux majeurs : foncier et autonomie renforcée
Les élus réclament notamment le transfert du foncier public, encore détenu à plus de 90 % par l’État, et souhaitent partager la sécurité et la coopération régionale avec l’État français.

Caraïbes–Afrique : vers un nouveau partenariat économique stratégique - Actu 3

Face aux incertitudes économiques mondiales, les pays des Caraïbes cherchent à diversifier leurs échanges commerciaux, en renforçant leurs liens économiques avec l’Afrique.

Lors du Forum Afrique-Caraïbes sur le commerce et l’investissement, organisé à la Grenade, le Premier ministre d’Antigua-et-Barbuda, Gaston Browne, a affirmé son optimisme quant à l’avenir des relations entre les deux régions. Il a souligné l’importance de développer des synergies stratégiques, notamment en matière de flux commerciaux et d’investissements croisés.

🔄 Des produits africains pour réduire les coûts
Des discussions sont en cours avec le groupe nigérian Dangote, afin de faciliter l’importation de produits de meilleure qualité à des prix compétitifs. Objectif : faire baisser le coût de la vie dans les Caraïbes, confrontées à une inflation persistante.

📉 Des routes commerciales fragilisées
Selon le secrétaire général de la CARICOM, la région doit désormais s’ouvrir « résolument » à l’Afrique, en raison de la fragilité croissante de ses partenaires commerciaux traditionnels, notamment en Europe et en Amérique du Nord.

Ce rapprochement entre l’Afrique et les Caraïbes s’inscrit dans une volonté plus large de coopération Sud–Sud, pour renforcer l’autonomie économique des deux régions et faire émerger un nouvel axe de croissance.

Un timbre commémoratif pour le centenaire de Frantz Fanon, figure de la lutte anticoloniale-Actu 4

À l’occasion du centenaire de la naissance de Frantz Fanon (1925–2025), le ministère algérien de la Poste et des Télécommunications a annoncé, ce lundi, l’émission d’un timbre-poste commémoratif. Cette initiative vise à honorer la mémoire de l’intellectuel martiniquais, engagé auprès du peuple algérien durant la guerre de libération.

🎓 De la psychiatrie à l'engagement révolutionnaire
Né en Martinique, Fanon a exercé à l’hôpital de Blida, où il a observé les effets psychologiques du colonialisme sur ses patients algériens. Refusant la neutralité médicale face à l’oppression, il a rejoint activement la lutte pour l’indépendance en s’engageant au sein de l’Armée de Libération Nationale (ALN).

📚 Penseur radical de la décolonisation
Auteur d’ouvrages majeurs comme Les Damnés de la Terre, Fanon a profondément influencé les mouvements anticoloniaux à travers le monde. Il a également mené des missions diplomatiques pour la Révolution algérienne, avant de décéder en 1961. Selon sa volonté, il repose en Algérie, dans la wilaya d’El Tarf.

📬 Un hommage symbolique
Ce timbre s’inscrit dans une démarche de préservation de la mémoire nationale, saluant la contribution d’un homme qui a fait de la lutte contre le colonialisme et le racisme le combat de sa vie. Un hommage officiel à un héros caribéen devenu icône de la liberté africaine.

Le Premier ministre de Saint-Kitts-et-Nevis appelle à des voyages sans visa entre l’Afrique et les Caraïbes-Actu 5

Lors du Forum Afrique-Caraïbes pour le commerce et l’investissement (ACTIF2025), tenu à la Grenade le 28 juillet 2025, le Premier ministre de Saint-Kitts-et-Nevis, Dr Terrance Drew, a lancé un appel fort pour la suppression des visas entre les deux régions.

🔑 Le visa, un frein au développement
« Deux investisseurs devaient signer un accord avec nous aujourd’hui. L’un n’a pas pu venir faute de visa », a déploré Dr Drew, soulignant l’impact direct de cette barrière sur les opportunités commerciales et l’intégration économique.

🌐 Vers une libre circulation Afrique-Caraïbes ?
Bien que Saint-Kitts-et-Nevis accorde l’entrée sans visa à plusieurs pays africains, dont le Nigeria, la réciprocité n’est pas toujours au rendez-vous. Pourtant, les liens sont anciens : des étudiants nigérians viennent depuis des années étudier la médecine ou la plongée sur l’archipel.

👥 Un plaidoyer partagé par d’autres leaders
Cette table ronde de haut niveau a réuni plusieurs dirigeants de la région dont Mia Mottley (Barbade), Philip J. Pierre (Sainte-Lucie), Gaston Browne (Antigua), Roosevelt Skerritt (Dominique) et Mohamed Irfaan Ali (Guyana), aux côtés de la ministre rwandaise Prudence Sebahizi et du président d’Afreximbank, George Elombi.