🚨 Voici les 5 Actualités des Antilles Guyane à retenir cette semaine ⏳🌴
Dimanche 21 Septembre 2025
L’Union européenne renforce sa réglementation sur le transport de végétaux depuis les outre-mer-Actu 1
Avec l’intensification des échanges commerciaux, l’essor des voyages internationaux et les effets du changement climatique, le risque d’introduction et de propagation de maladies affectant les végétaux s’accroît. Pour répondre à cette menace, l’Union européenne a adopté une nouvelle réglementation renforçant les contrôles sur les transports de végétaux en provenance des territoires ultramarins.
Concrètement, les voyageurs qui transportaient jusqu’ici des mangues, avocats, agrumes ou autres produits végétaux dans leurs bagages vers la France hexagonale ou d’autres pays de l’UE s’exposent désormais à la saisie de ces denrées, voire à de poursuites pénales en cas d’infraction.
Cette mesure vise à limiter l’introduction d’organismes nuisibles – insectes, champignons, bactéries ou virus – susceptibles de menacer les cultures locales, la biodiversité et l’économie agricole européenne.
Un certificat phytosanitaire désormais obligatoire
Déjà en vigueur pour les professionnels de l’import-export, cette réglementation s’applique désormais également :
aux bagages des voyageurs,
aux colis envoyés par voie postale.
Sauf rares exceptions, tout envoi ou transport de végétaux doit être accompagné d’un certificat phytosanitaire, à demander auprès de la Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DAAF) au moins 48 heures avant le départ des marchandises.
Un dispositif déjà appliqué en sens inverse
Il est important de rappeler que des restrictions similaires existent depuis longtemps dans l’autre sens, c’est-à-dire pour l’envoi de végétaux depuis la France hexagonale vers la Guadeloupe et les autres territoires ultramarins. Cette mesure protège ces écosystèmes insulaires particulièrement fragiles contre l’introduction de maladies ou ravageurs jusque-là absents.
Protéger l’agriculture et la biodiversité
Les autorités rappellent que la vigilance est essentielle. L’introduction accidentelle de maladies ou d’insectes invasifs peut avoir des conséquences dramatiques. À titre d’exemple :
le charançon rouge du palmier, originaire d’Asie, a décimé des milliers de palmiers en Méditerranée ;
la mouche orientale des fruits (Bactrocera dorsalis), détectée en Afrique et à La Réunion, menace directement les productions fruitières ;
le citrus greening, maladie incurable des agrumes, s’est propagé dans plusieurs régions du monde avec des conséquences économiques majeures.
En renforçant ses contrôles, l’Union européenne entend protéger à la fois ses territoires agricoles, ses écosystèmes fragiles et la sécurité alimentaire de ses habitants.
Mondiaux d’athlétisme à Tokyo : un podium 100 % caribéen au triple saut féminin - Actu 2
La Caraïbe a brillé jeudi soir aux Mondiaux d’athlétisme de Tokyo 2025 avec un podium entièrement dominé par des athlètes de la région lors de la finale du triple saut féminin.
La Cubaine Leyanis Perez Hernandez a décroché la médaille d’or grâce à un saut de 14,94 m, sous une pluie battante. Elle devance la Dominiquaise Thea Lafond, championne olympique en titre à Paris 2024, qui prend l’argent avec 14,89 m, et la légendaire Vénézuélienne Yulimar Rojas, médaillée de bronze avec 14,76 m.
Pour Perez Hernandez, déjà médaillée de bronze aux Mondiaux 2023, ce titre mondial marque une consécration.
La compétition était également marquée par le retour de Yulimar Rojas, détentrice du record du monde (15,74 m) et septuple championne mondiale. Après une grave blessure au tendon d’Achille au printemps 2024 et deux ans d’absence, la Vénézuélienne a retrouvé la piste dans le stade où elle avait été sacrée championne olympique en 2021.
Ce triplé historique illustre la place de plus en plus centrale de la Caraïbe dans les disciplines de saut, confirmant la domination de ses athlètes sur la scène mondiale.
Guyane : le député Davy Rimane prépare une proposition de loi pour lutter contre la contamination au mercure - Actu 3
Le député de Guyane, Davy Rimane, prépare le dépôt d’une proposition de loi visant à lutter contre la contamination au mercure liée à l’orpaillage illégal et à renforcer la prise en charge des populations affectées. Le texte, qui devrait être présenté à l’Assemblée nationale d’ici le mois prochain, entend répondre à une crise sanitaire et environnementale dénoncée depuis près de quarante ans.
Une contamination persistante
En mars dernier, à l’Assemblée nationale, le député avait rappelé :
« Quarante ans après la découverte de cette contamination, nous sommes encore au même point. »
En Guyane, de nombreuses communautés, notamment celles vivant le long du fleuve Maroni (à Taluen, Kayodé et dans d’autres villages), subissent les conséquences de l’utilisation du mercure par les orpailleurs illégaux. Les habitants dénoncent des bouleversements majeurs dans leur quotidien : impossibilité d’utiliser l’eau du fleuve pour se laver ou préparer les aliments, disparition progressive du gibier et altération du goût de la viande et du poisson.
Selon une étude de l’INSERM (2018), plus de 95 % des habitants amérindiens Wayana et Wayampi présentaient des taux de mercure supérieurs aux normes internationales, avec des risques neurologiques avérés, en particulier pour les enfants et les femmes enceintes.
Les grandes lignes de la future « loi Mercure »
Le texte, en préparation, vise une approche globale :
dépistage, suivi médical et accompagnement des populations exposées,
sécurisation des zones habitées et appui aux communautés locales pour identifier les sites d’orpaillage illégal,
renforcement des moyens de lutte contre l’orpaillage clandestin,
dépollution des cours d’eau et des sols contaminés,
indemnisations et réparations pour les victimes.
Davy Rimane souligne que l’éradication de l’orpaillage illégal est au cœur du projet : « On y va large en rentrant par le mercure parce que ce sont bien ces populations qui sont empoisonnées depuis des décennies. »
« Une population abandonnée »
Lors d’une visite à Taluen ce week-end, l’élu a recueilli des témoignages poignants. Certains habitants disent vivre un sentiment d’abandon de la République :
« Liberté, égalité, fraternité, ça n’existe pas ici », a déclaré un villageois.
Davy Rimane estime que si une telle situation avait eu lieu sur le littoral ou dans une grande ville de l’Hexagone, des mesures auraient été prises depuis longtemps. Il appelle l’État et les élus locaux à assumer leurs responsabilités face à ce qu’il qualifie de « scandale sanitaire ».
Une crise environnementale et politique durable
Le mercure, utilisé par les orpailleurs illégaux pour amalgamer l’or, est rejeté dans les cours d’eau, contaminant les poissons, principale source de protéines des populations locales. Selon le WWF et l’Office national des forêts (ONF), ces activités clandestines provoquent aussi une déforestation massive, une érosion des sols et une atteinte à la biodiversité amazonienne.
Le gouvernement français a mené plusieurs opérations de lutte contre l’orpaillage illégal, notamment l’opération Harpie, mais les résultats restent limités face à l’ampleur du phénomène et aux profits générés.
Pour Davy Rimane, le dépôt de sa proposition de loi sera un test de la volonté de la République :
« Soit la nation sait répondre à ce scandale sanitaire, soit elle échouera et nous en tirerons les conséquences. »
Mickaël Rotin vise l’Aconcagua : une nouvelle étape de son aventure alpine - Actu 4
Après avoir conquis le Kilimandjaro, point culminant de l’Afrique (5 895 m), l’alpiniste guadeloupéen Mickaël Rotin se prépare à relever un nouveau défi : l’Aconcagua, en Argentine, plus haut sommet d’Amérique du Sud, qui culmine à 6 962 mètres d’altitude.
« Mon parcours jusqu'ici a été bien plus qu'une simple quête de hauteurs géographiques : chaque expédition m'a permis de repousser mes limites, d'apprendre davantage sur moi-même, et de rendre hommage à mon île natale. Ces ascensions, de l'Afrique à l'Amérique du Sud, sont le reflet d'une volonté de porter haut les couleurs de la Guadeloupe sur les plus hauts sommets du monde », explique l’alpiniste.
Pour Mickaël Rotin, l’Aconcagua symbolise la continuité de ce projet et représente l’opportunité de relever un défi encore plus exigeant. Son objectif est clair : brandir le drapeau de la Guadeloupe au sommet de l’Aconcagua et continuer à inspirer les générations futures.
Mais un tel projet a un coût : équipement spécialisé, préparation physique, logistique et déplacement jusqu’en Argentine. Pour concrétiser son rêve, l’alpiniste a donc lancé une cagnotte en ligne, appelant à la solidarité et au soutien de tous ceux qui souhaitent l’accompagner dans cette aventure humaine et sportive.
Quatre pays de la CARICOM sur la liste américaine des principaux pays de transit de drogues - Actu 5
Le président américain Donald Trump a soumis au Congrès sa « Détermination sur les principaux pays de transit ou de production de drogues illicites pour l'exercice 2026 », dans laquelle figurent quatre pays de la CARICOM : les Bahamas, le Belize, Haïti et la Jamaïque.
Dans ce document, le président précise que l’inscription d’un pays sur cette liste « ne reflète pas nécessairement les efforts de son gouvernement en matière de lutte contre la drogue, ni son niveau de coopération avec les États-Unis ». Elle résulte plutôt d’une combinaison de facteurs géographiques, commerciaux et économiques qui facilitent le transit ou la production de drogues, même si des mesures de lutte sont mises en œuvre localement.
Outre les quatre États caribéens, la liste inclut également des pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine tels que l’Afghanistan, la Colombie, le Venezuela, le Mexique ou encore la République dominicaine. Donald Trump a toutefois accusé spécifiquement cinq pays – l’Afghanistan, la Bolivie, la Birmanie, la Colombie et le Venezuela – d’avoir manqué à leurs obligations internationales en matière de lutte antidrogue au cours des 12 derniers mois.
La crise des opioïdes au cœur du discours
Dans sa présentation, Trump a replacé cette désignation dans le contexte de la crise des opioïdes qui frappe les États-Unis. Selon lui, le fentanyl et d’autres drogues illicites, introduits par des réseaux criminels transnationaux, constituent une urgence nationale et représentent « la principale cause de décès chez les Américains âgés de 18 à 44 ans ».
En 2024, plus de 200 décès par jour liés à des overdoses ont été enregistrés, et 40 % des Américains déclarent connaître une victime directe de cette crise sanitaire.
Face à cette situation, le président a mis en avant les mesures prises par son administration, allant de l’usage accru des ressources policières et militaires à la mobilisation de la puissance économique américaine pour contraindre ses voisins et partenaires à coopérer davantage.
Une pression sur les pays de transit
Trump a averti que les États-Unis continueront de déployer toutes leurs ressources pour réprimer la production et le trafic de drogues illicites, mais a également appelé les pays d’origine et de transit à assumer leurs responsabilités, sous peine de « graves conséquences ».
Fait notable, le président américain n’a pas donné de détails spécifiques concernant les Bahamas, le Belize, Haïti et la Jamaïque, malgré leur inclusion dans la liste. Cette absence d’explication nourrit des interrogations sur les critères précis ayant motivé leur désignation, dans un contexte où plusieurs gouvernements caribéens insistent régulièrement sur leurs efforts pour lutter contre le trafic de stupéfiants, souvent en partenariat avec Washington.