🚨 Voici les 5 Actualités des Antilles à retenir cette semaine ⏳🌴
Dimanche 2 Novembre 2025
Tensions régionales : Caracas dénonce une « provocation militaire » après l’arrivée d’un navire de guerre américain à Trinidad-et-Tobago - Actu 1
Les tensions montent de nouveau dans la mer des Caraïbes. Caracas a vivement réagi dimanche à l’arrivée du destroyer lance-missile américain USS Gravely à Port-d’Espagne, capitale de Trinité-et-Tobago.
Pour le président Nicolás Maduro, cette présence militaire constitue « une provocation coordonnée » avec la CIA, susceptible d’entraîner « une guerre dans les Caraïbes ».
Un déploiement américain sous couvert de lutte antidrogue
Washington affirme que le déploiement du navire et d’une unité de marines s’inscrit dans une opération régionale contre les réseaux de narcotrafic, opération annoncée depuis le début de l’année.
Le président Donald Trump a par ailleurs autorisé la CIA à mener des actions clandestines en territoire vénézuélien.
Au total, huit bâtiments de guerre américains — dont le gigantesque porte-avions USS Gerald R. Ford, le plus grand au monde — patrouillent actuellement dans la zone caribéenne et dans le golfe du Mexique.
Caracas y voit un prétexte pour un changement de régime
Pour le gouvernement vénézuélien, ces mouvements militaires n’ont rien d’une opération antidrogue.
Ils seraient liés, selon Caracas, à une stratégie américaine visant à renverser Maduro et à prendre le contrôle des importantes réserves de pétrole du pays.
« Les États-Unis utilisent le narcotrafic comme prétexte pour imposer un changement de régime »
– Nicolas Maduro
Le pouvoir vénézuélien affirme également avoir capturé des mercenaires liés à la CIA et déjoué une attaque sous faux drapeau destinée à justifier une intervention.
Trinité-et-Tobago assume son partenariat avec Washington
Dans un communiqué, le gouvernement trinidadien insiste sur la dimension sécuritaire et humanitaire de l’opération, évoquant la nécessité de lutter contre la criminalité transnationale.
La Première ministre Kamla Persad-Bissessar, alliée politique assumée de Donald Trump, adopte un discours très ferme vis-à-vis du pouvoir vénézuélien, qu’elle accuse de nourrir crime, immigration illégale et trafic dans la région.
Une population divisée et inquiète
À Port-d’Espagne, la présence militaire suscite des réactions contrastées.
Pour certains habitants, l’appui américain est une garantie contre l’insécurité supposée venant du Venezuela.
« Beaucoup seront libérés de l’oppression », estime une habitante de 52 ans.
Mais une partie de la population craint qu’une escalade militaire ne place Trinité-et-Tobago sur une ligne de front inattendue.
« S’il y a un affrontement entre les États-Unis et le Venezuela, nous serons les premiers touchés », déplore Daniel Holder, 64 ans.
Des frappes américaines controversées
Depuis début septembre, les États-Unis mènent des frappes aériennes contre des embarcations présentées comme appartenant à des narcotrafiquants dans les eaux caribéennes.
Au moins 43 personnes auraient été tuées. Des familles trinidadiennes affirment que deux citoyens de l’île figurent parmi les victimes — ce que les autorités locales n’ont pas confirmé.
Plusieurs juristes et observateurs internationaux questionnent la légalité de ces frappes, menées en dehors de tout cadre judiciaire.
Une région de plus en plus militarisée
Alors que la CARICOM rappelle régulièrement son souhait de maintenir la Caraïbe comme « zone de paix », les tensions entre Washington et Caracas reconfigurent les équilibres diplomatiques dans la région.
Trinité-et-Tobago semble désormais se positionner clairement aux côtés des États-Unis, au risque de faire basculer l’archipel au cœur d’un conflit géopolitique international.
Les Caraïbes à l’heure du bilan : l’ouragan Melissa révèle la vulnérabilité climatique de la région - Actu 2
L’ouragan Melissa, laisse derrière lui un paysage de destruction massive en Jamaïque, à Cuba et en Haïti. Considéré comme l’un des cyclones les plus puissants à avoir frappé la région depuis près d’un siècle, Melissa a ravivé les inquiétudes face à l’accélération du changement climatique dans le bassin caribéen.
Selon une étude publiée le 28 octobre par des climatologues de l’Imperial College de Londres, l’ouragan a été significativement renforcé par le réchauffement des eaux de surface, directement lié aux activités humaines.
« Melissa est un exemple clair de la façon dont le changement climatique peut amplifier la puissance destructrice d’un cyclone tropical », indiquent les chercheurs.
Haïti : des pluies torrentielles et des pertes humaines
Bien que non frappée directement par l’œil de l’ouragan, Haïti a subi de violentes précipitations responsables d’importantes inondations et glissements de terrain.
30 morts, dont 10 enfants
20 disparus
la majorité des décès liés à la crue soudaine d’une rivière dans le sud-ouest du pays
Dans un pays déjà confronté à une profonde crise politique et humanitaire, l’ouragan complique encore la situation. Des familles cherchent toujours leurs proches ; l’accès aux routes reste difficile dans plusieurs zones rurales.
Cuba : toits arrachés et réseaux paralysés
À Cuba, Santiago et sa région ont été fortement touchées.
Des habitations fragiles n’ont pas résisté : pans de mur écroulés, toitures envolées, poteaux électriques renversés.
Bien que aucune victime n’ait été officiellement déclarée, les dégâts matériels sont importants.
Dans un pays soumis à des pénuries chroniques, la reconstruction dépendra en grande partie de la solidarité locale.
Beaucoup de Cubains réparent leur maison à mains nues, avec l’aide du voisinage.
« D’immenses destructions », a reconnu le président Miguel Díaz-Canel.
Jamaïque : « un niveau de dévastation jamais vu »
C’est en Jamaïque que Melissa a atteint son intensité maximale : catégorie 5, vents à près de 300 km/h, du jamais vu dans le pays depuis 90 ans.
19 morts
1 million de personnes affectées (sur 2,8 millions d’habitants)
infrastructures routières, électriques et portuaires sévèrement touchées
Dennis Zulu, coordinateur de l’ONU pour la Caraïbe, parle d’un choc national :
« La destruction est immense et sans précédent. »
De nombreuses familles n’ont toujours pas pu joindre leurs proches dans l’ouest du pays, où les réseaux ont été partiellement détruits.
Une aide internationale indispensable
Les premiers convois humanitaires ont débuté Mais la reconstruction annoncée sera longue et coûteuse, estimée en Jamaïque à plusieurs milliards de dollars ( 7.milliards estimés).
La Caraïbe en première ligne du changement climatique
La crise Melissa relance le débat sur la justice climatique.
À quelques jours de la COP30 au Brésil, le responsable climat de l’ONU, Simon Stiell, s’est exprimé :
« Chaque nouveau désastre témoigne de l’urgence de réduire les émissions mondiales. La Caraïbe n’est pas responsable du réchauffement — mais elle en paie le prix le plus lourd. »
Selon le GIEC, les ouragans ne sont pas forcément plus nombreux, mais ils deviennent plus intenses, plus rapides, plus imprévisibles.
La question n’est plus si un nouvel ouragan frappera, mais quand, et à quelle intensité.
Guyane : Le Conseil d’État valide les quartiers de haute sécurité destinés aux narcotrafiquants - Actu 3
Le Conseil d’État a confirmé mardi la légalité du décret permettant l’ouverture de quartiers de haute sécurité dédiés à l’incarcération de détenus considérés comme particulièrement dangereux, notamment des figures du narcotrafic. Cette décision vient conforter la stratégie du gouvernement, qui entend renforcer l’isolement de certains prisonniers afin d’empêcher la poursuite de réseaux criminels depuis leur cellule.
Le premier de ces « quartiers de lutte contre la criminalité organisée » (QLCO) a ouvert cet été à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), où sont déjà détenus plusieurs profils classés à très haut risque. L’un des prisonniers les plus médiatisés concernés par ce dispositif est Mohamed Amra, dont l’évasion spectaculaire en mai 2024, au cours de laquelle deux surveillants pénitentiaires avaient été tués, avait provoqué une onde de choc dans tout le pays.
Un deuxième QLCO est en cours d’aménagement dans l’Orne, à Condé-sur-Sarthe, et plusieurs autres ouvertures sont prévues « dans les mois à venir ». Parmi elles, l’implantation annoncée d’un quartier de haute sécurité de 60 places au sein du futur centre pénitentiaire de Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane.
Une mesure contestée en Guyane
C’est précisément en Guyane que la décision suscite les plus fortes oppositions. Élus locaux, associations et habitants dénoncent le risque de transformer le territoire en « zone de relégation » pour criminels ultradangerux, alors même que la Guyane est déjà confrontée à de graves problématiques sécuritaires liées au trafic de drogue et à la violence.
Le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, affirme au contraire que l’objectif est d’« empêcher les têtes de réseaux de continuer à diriger leurs trafics depuis la prison », grâce à un régime de détention ultra-surveillé : fouilles systématiques, parloirs sous surveillance renforcée, limitation des communications, mouvements strictement contrôlés.
Le Conseil d’État estime que ces restrictions « ne portent pas atteinte de manière disproportionnée aux droits fondamentaux des détenus », jugeant que la loi encadre suffisamment les décisions de placement à l’isolement renforcé et prévoit des voies de recours.
Un enjeu stratégique pour l’État
Avec la montée des violences liées au narcotrafic dans plusieurs départements ultramarins et métropolitains, le gouvernement veut, à terme, pouvoir placer environ 500 détenus parmi les 700 actuellement identifiés comme « extrêmement dangereux ou susceptibles de diriger des réseaux criminels depuis l’intérieur des prisons ».
La Guyane, située au carrefour des routes du trafic de cocaïne vers l’Europe, occupe une place stratégique dans ce dispositif. Mais pour les acteurs locaux, l’urgence est d’abord ailleurs : construction d’un quartier pour mineurs, amélioration des conditions de détention, recrutement de personnels pénitentiaires.
World Creole Music Festival : un moteur économique pour la Dominique - Actu 4
Le World Creole Music Festival a une fois de plus démontré son impact considérable sur l’économie de la Dominique. Cet événement culturel majeur, qui s’est déroulé ce week-end, a attiré plus de 40 000 visiteurs sur l’ensemble des journées du festival.
Les retombées économiques ont été immédiates et visibles : hôtels complets, restaurants surbookés, et une forte demande pour les services locaux. Pour de nombreux habitants, le festival a également représenté une opportunité professionnelle, avec des emplois temporaires et des activités commerciales liées à l’événement.
Cette affluence constitue un coup de pouce significatif pour l’île, où le tourisme reste le principal moteur économique. En plus de promouvoir la culture créole, le festival contribue à renforcer la visibilité internationale de la Dominique et à soutenir ses acteurs locaux.
LVMH pourrait céder sa participation dans Fenty Beauty, la marque de Rihanna - Actu 5
Le géant du luxe LVMH envisage de céder sa participation de 50 % dans Fenty Beauty, la marque de cosmétiques cofondée avec la superstar Rihanna. Selon des sources relayées par Reuters, la valorisation de la marque se situerait entre 1 et 2 milliards de dollars. LVMH a mandaté la banque d’investissement Evercore pour l’accompagner dans cette opération potentielle.
Lancée en 2017 au sein de l’incubateur Kendo Brands de LVMH, Fenty Beauty s’est rapidement imposée comme une marque emblématique, notamment grâce à son engagement en faveur de l’inclusivité et sa palette de teintes étendue. Ce succès a propulsé Rihanna au rang de milliardaire par ses propres moyens, tout en révolutionnant le secteur de la beauté.
Cette cession s’inscrit dans la réorientation stratégique du portefeuille de LVMH, visant à rationaliser ses activités au sein de sa division Parfums & Cosmétiques, dont la croissance organique reste stable mais modérée. Cette démarche fait écho à celle de son concurrent Kering, qui a récemment vendu sa division beauté à L’Oréal.






