Héritage bloqué, conflits familiaux, indivision aux Antilles : les conseils d’une notaire
Aux Antilles, les conflits d’héritage représentent un véritable défi pour de nombreuses familles. Entre successions non réglées, biens en indivision et désaccords familiaux, de nombreuses terres et maisons restent bloquées pendant plusieurs générations. En Guadeloupe et en Martinique, plus de 40 % du foncier privé est aujourd’hui concerné par ce type de situation, selon différentes études locales.
Pour mieux comprendre les causes et surtout les solutions possibles, Naosibes a rencontré Maître Marguerite PALCY LOUIS-SIDNEY, notaire.
À travers 10 questions essentielles, elle apporte un éclairage précis sur les enjeux de l’indivision, les erreurs fréquentes et les moyens concrets d’éviter les conflits familiaux.
Elle y explique notamment :
pourquoi l’indivision constitue un frein à la gestion et à la valorisation du patrimoine familial,
comment anticiper les difficultés grâce à des outils comme la donation avec démembrement, la création d’une SCI, ou le partage anticipé,
et quelles démarches entreprendre pour protéger durablement le patrimoine des générations futures.
Indivision* :
Plusieurs personnes possèdent un bien ensemble, sans le partager. Chacun a une part, mais toutes les décisions doivent être validées par tous.
Émoluments* :
Ce sont les frais du notaire pour gérer une vente, succession ou donation. Ils dépendent de la valeur du bien.
Nue-propriété* :
C’est être propriétaire “futur” : tu possèdes le bien, mais tu ne peux ni l’habiter ni le louer… pour l’instant !
Usufruit* :
C’est le droit de profiter du bien : vivre dedans ou toucher les loyers. Avec le démembrement, les parents gardent l’usufruit, les enfants la nue-propriété.

